Fumier composté

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

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Utiliser du fumier pour jardin c’est bien, mais utiliser du fumier composté, c’est mieux !

Pourquoi et comment composter les fumiers, quels sont les avantages et les inconvénients de cet engrais naturel ? Toutes les réponses en quelques points-clefs.

Fumier « composté » : qu'est-ce que c'est ?

Pour commencer, il convient de faire la différence entre le fumier et le compost :

  • Le fumier est le mélange d’excréments d’animaux (fientes de volailles, bouses de vaches, déjections de lapins et de moutons…) et de paille de litière.
  • Le compost est le résultat du processus de compostage, transformation biologique de matières organiques, de résidus végétaux et minéraux en un terreau riche en oligo-éléments et nutriments pour l’enrichissement des sols.

Le fumier composté est un fumier longuement aéré et transformé, mélangé à des déchets organiques et / ou résidus végétaux eux-mêmes en décomposition.

Pourquoi et comment composter du fumier composté ?

Pour éradiquer les agents pathogènes

Le fumier utilisé frais est dangereux à différents égards, tant pour l’homme que pour les cultures. Il peut être source de contaminations graves en raison de la présence d’agents pathogènes dus à l’absorption de médicaments comme les vermifuges ou les antibiotiques.

Le compostage, processus de transformation biologique de plusieurs mois, permet alors d’assainir et d’éradiquer la plupart des agents pathogènes contenus dans les fumiers frais.

Fumier composté : un processus long et minutieux

Tous les fumiers animaux sont soumis à la même méthode de compostage et doivent être préalablement mélangés à d’autres éléments.

Le processus de compostage est identique au compostage de déchets verts : en tas et suffisamment aéré.

La chaleur générée par la fermentation du fumier et du compost mélangés permet la destruction des germes pathogènes. Pour cela, la température doit être maintenue à 50°C pendant au moins 6 semaines.

Le processus de compostage du fumier doit s’étaler sur plusieurs mois. Toutes les six semaines, l’aération et le mélange du tas de compost à la fourche permet de faire circuler la chaleur dans l’ensemble du tas à composter.

Il faut au moins deux ans, en respectant des règles de compostage bien particulières (aération, degré d’humidité, température…) pour que le compostage soit totalement abouti.

Fumier composté : où s'en procurer ?

Fumier de commerce : normes sanitaires respectées

Les fumiers vendus en grandes surfaces ou magasins spécialisés répondent à des exigences de sécurité sanitaire et des normes très précises.

Le risque est donc quasi inexistant de retrouver dans ces fumiers du commerce des résidus absorbés par les médicaments.

Fumiers de ferme : la prudence s’impose

Plusieurs exploitations agricoles ou centres équestres proposent à la vente – ou parfois gracieusement - du purin frais au particulier. Ce fumier, mal voire pas du tout composté, peut contenir des résidus de médicaments (antibiotiques, vermifuges) très dangereux pour l’être humain.

Il est alors conseillé de se renseigner sur les pratiques vétérinaires de l’exploitant, sur le temps de compostage du fumier fourni ou bien d’envisager un compostage directement chez soi, pendant plusieurs mois.

Fumier composté « maison » : une bonne alternative ?

Des déchets verts compostés avec les déchets de cuisine, les déchets verts du jardin, les résidus de végétaux peuvent également être vecteurs de germes pathogènes :

  • Il n’est pas rare que des animaux domestiques (chats, chiens, lapins, poules…) ne contaminent les tas de compost.
  • Les animaux de compagnie peuvent en effet être porteurs de virus ou traités par médicaments dont les résidus restent longtemps actifs dans les déjections.
  • Dans ce cas également, un compostage rigoureux s’impose, surtout si le compost est destiné à enrichir un potager.

Utilisation de son fumier composté

Le fumier, qu’il soit composté ou non :

  • renforce les terres légères et les alourdit ;
  • apporte des oligo-éléments indispensables ;
  • enrichit la terre en humus ;
  • améliore la fertilité des sols ;
  • contribue à la qualité des récoltes ;
  • favorise le rendement des cultures.

Les apports de fumier composté sont préférables en automne et en hiver afin d’être bien assimilés par la terre pendant le repos de la végétation.

Un second apport au printemps, avant les semis et plantations, dopera la terre pour un meilleur enracinement et une meilleure reprise de croissance.

Le fumier est à appliquer en fonction du sol :

  • Le fumier « froid » : les fumiers de bovins et de porcs sont dits « froids » car leur dégradation est très lente. Ils sont davantage adaptés aux sols calcaires et siliceux.
  • Les fumiers « chauds » (crottes de lapins, crottins de cheval ou déjections de moutons) ont la particularité de réchauffer le sol et sont plus adaptés aux sols argileux.

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